John R. Ogilvie, Ph. D., FCSBE, FASABE, P. Eng., P. Ag (Dist.), B.Sc. (Agr.) 1954, un chef de file en génie agricole et des bioressources, est décédé le 20 mars 2020 à l’âge de 90 ans, à Guelph, en Ontario.
John et son frère Bill, B. Sc. (Agr.) 1956, originaires de la vieille ville d’Ottawa-Est, mais dont la mère enseignante venait de près de Maxville, Ontario (selon la description de Bill), ont suivi leur père au Collège Macdonald. Leur père n’est entré qu’un an avant de s’engager dans la Première Guerre mondiale et n’est jamais revenu au Collège. John a obtenu un diplôme de B. Sc. (Agr.), spécialisé en génie agricole du Collège Macdonald de l’Université McGill en 1954. Après avoir effectué sa MSA en génie agricole à l’Ontario Agricultural College de l’Université de Guelph, il a travaillé comme ingénieur de vulgarisation au ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario. Il est entré au Département de génie agricole du Collège Macdonald en 1963. L’accompagnait son épouse Ethel, qui appréciait la camaraderie que la vie au campus offrait. Leurs fils David et Robert nés à cette époque ont tous deux de bons souvenirs de leur enfance sur le campus. John a gravi les échelons pour devenir professeur agrégé et directeur du Département de 1971 à 1977, tout en réalisant son doctorat en génie agricole à l’Université Purdue. Il est entré à l’Université de Guelph en 1977, en tant que directeur de l’École de génie, qu’il a dirigée jusqu’en 1988. Il a poursuivi ses activités d’enseignement et de recherche en tant que professeur à l’École de génie de Guelph jusqu’à sa retraite en 1995, date à laquelle il a été nommé professeur émérite.
John avait comme domaines d’expertise les structures agricoles, la gestion des déchets, la recherche opérationnelle, la programmation linéaire et l’ordonnancement du chemin critique. Il a mis son savoir-faire au service du fonctionnement de la ferme Macdonald, de ses bâtiments et de ses installations de gestion des déchets. On retiendra de lui qu’il a été l’un des pionniers de l’informatique numérique et qu’il a introduit les ordinateurs dans les programmes d’enseignement et de recherche en génie agricole à Macdonald. En tant que professeur, il veillait à ce que tous les étudiants comprennent les concepts qu’il présentait – demeurant dans la salle de cours aussi longtemps que nécessaire. John était considéré comme l’un des chefs de file très influents du génie agricole moderne au Canada et ailleurs au monde. Il était très engagé dans le travail de la Société canadienne de génie agroalimentaire et de bioingénierie, voyant à l’organisation de ses rencontres annuelles, et il en a été le président en 1985-1986. John a reçu de nombreux prix de la Société et a été élu fellow de la Société canadienne de génie agroalimentaire et de bioingénierie (SCGAB) et de l’American Society of Agricultural and Biological Engineering (ASABE) en reconnaissance de son immense contribution à la profession. L’ex-doyen Chandra Madramootoo, B. Sc. (AgrEng) 1977, M. Sc. 1981, Ph. D. 1985, se souvient de sa première année comme étudiant au Département et du dévouement de John envers les étudiants. « Il ne ménageait aucun effort pour se dépasser. Quand je suis devenu doyen, nous avons fait partie de comités travaillant ensemble pour les sociétés. Il était fermement convaincu de l’importance du service aux organismes professionnels tels que la SCGAB et l’ASABE. Je considère comme un grand honneur personnel d’avoir été associé à cet éminent professeur, chercheur et ancien étudiant de Macdonald. John Ogilvie s’est distingué parmi le meilleur de tout ce qui fait la réputation de Macdonald. »
Son fils Robert se souvient de la famille qui se rendait en voiture à des conférences pendant les mois d’été aux États-Unis et au Canada, où John présentait des communications. « J’ai entendu tant d’éloges sur les documents que papa a produits et présentés lors de ces conférences que j’apprécie maintenant le travail qu’il a accompli pour la profession qu’il a choisie et l’exemple qu’il a donné à tant de personnes. »
Bill se remémore son grand frère John et le rôle qu’il a joué pendant leur séjour à Macdonald : « Il a été un excellent mentor et le fait d’avoir deux ans d’avance à Macdonald était assez élevé pour être accepté comme leader. Il m’a fait connaître l’hebdomadaire de Macdonald, le Failt-ye Times, et j’ai commencé comme rédacteur sportif quand il était rédacteur. Quand John a obtenu son diplôme en 1954, il m’a gentiment laissé sa Ford Modèle A. Quel cadeau pour un étudiant qui tirait le diable par la queue – cela m’a permis d’obtenir un emploi d’été près de Windsor et de retourner à Macdonald. John a continué à me conseiller après que j’aie obtenu mon diplôme et que j’aie commencé à travailler à plein temps, me suggérant de suivre une MBA à l’Université Western. Ce sage conseil a converti mes deux diplômes en une carrière intéressante et enrichissante. »
Ce fier diplômé de Macdonald a maintenu, en tant que président de la promotion 1954, des liens étroits avec tous ses camarades jusqu’à la fin. Il a beaucoup contribué à maintenir les liens entre eux en vue des réunions, notamment en rédigeant et en préparant des bulletins d’information pour la promotion, en menant des projets de collecte de fonds pour la promotion et, bien sûr, en se réjouissant de revenir au campus chaque fois que c’était possible. En reconnaissance de son bénévolat soutenu à la section Macdonald de l’Association des diplômés de McGill, de sa loyauté envers Macdonald et de son statut dans la profession, il a reçu le Prix de l’éminent diplômé de Macdonald en 2010.
Selon son camarade Bruce Jones, B. Sc. (Agr.) 1954, « le fait de devenir colocataires a cimenté notre amitié, car nous avons appris à nous connaître assez bien. Bien que participant à nombre d’activités en tant qu’étudiant, John démontrait déjà ses aptitudes pour les études et son intérêt pour la formation continue. De nombreuses années après l’obtention de notre diplôme, j’ai eu le plaisir de travailler avec lui à la collecte de fonds pour la bourse de notre promotion que nous avons créée au Collège Macdonald et d’aider, au besoin, au bulletin de la promotion. En 2012, on lui a diagnostiqué la maladie de Parkinson, une maladie qui au fil des ans a eu des répercussions sur sa mobilité, son élocution et sa vue, mais pas sur ses capacités mentales. Il a été en mesure, jusqu’en 2019, de mettre en forme le bulletin d’information de la promotion pour lequel je recueillais toutes les nouvelles de nos condisciples. De camarades de classe nous sommes devenus des amis proches. Il nous manquera. »
John, qui a été précédé dans la mort par Ethel, l’amour de sa vie, laisse dans le deuil ses fils Robert et David, sa belle-fille Linda Mae, ses petits-enfants Liam et Ella, son frère Bill (Rhona Crossley B. Sc. (HEc) 1956) et sa sœur Jean (Jake) Blackburn. « Je sais que j’ai beaucoup appris ces dernières années sur le “gars discret” que j’appelais papa », a dit Robert. « Comme je l’ai accompagné à maints événements, j’ai été contacté, depuis sa mort, par de nombreuses personnes, organisations et associations avec lesquelles il était lié. On ne cesse de souligner sa gentillesse et la générosité de son attention, de son temps et de son soutien financier. On me parle aussi de son empressement à aider ceux qui le lui demandaient et à prendre en charge des projets dont personne d’autre ne voulait parce qu’il estimait qu’ils devaient être réalisés. Et il a toujours su se comporter en gentleman! Je dirais qu’il était le père parfait, et c’est ainsi que je me souviens de lui. Aujourd’hui, il nous a quittés, mais il ne sera jamais oublié. »