Chantal Line Carpentier

BScAgr’90, MSc’94

Le solide cadre d’économie appliquée des programmes de B. Sc. et de M. Sc. en agroéconomie du campus Macdonald a été déterminant dans la préparation de ma carrière internationale. Les cours en sciences du sol, en sciences animales et végétales et en génie m’ont permis d’appliquer l’économie à des problèmes ayant une dimension biologique, physique ou technique. J’ai ainsi pu interagir avec des experts de divers domaines et cela m’a encouragé à adopter une approche multidisciplinaire aux problèmes. Que ce soit dans le cadre de mon postdoctorat avec l’IFPRI en Amazonie brésilienne (où mes compétences en modélisation bioéconomique se sont également révélées utiles), en soutenant la dénomination biologique aux États-Unis, en documentant les impacts environnementaux du commerce dans le cadre de l’ALENA, en soutenant la table ronde sur l’agriculture durable de la Commission des Nations unies sur le développement durable, en coordonnant les contributions non étatiques aux négociations sur les Objectifs de développement durable (ODD), ou dans le cadre de mon travail macroéconomique et de développement à la CNUCED, l’approche m’a bien servi tout au long de ma carrière. Le programme d’agroéconomie à Macdonald s’est démarqué comme un programme d’agriculture durable avant même qu’une telle chose n’existe.

À l’aube du nouveau siècle d’existence de McGill, le campus Macdonald est bien placé pour servir d’inspiration à d’autres institutions universitaires en renforçant l’approche de son programme d’agroéconomie appliquée afin d’aborder les questions relatives à l’agriculture, à l’alimentation et à l’environnement, le 2e ODD, à l’échelle nationale dans le contexte des impacts transfrontaliers. Un programme efficace doit se concentrer sur les questions macroéconomiques telles que les interactions entre le commerce, le changement climatique et les régimes alimentaires sains, etc.; les questions microéconomiques telles que l’impact des choix des consommateurs sur la demande locale, le gaspillage alimentaire et les plastiques à usage unique dans les emballages; l’analyse d’institutions innovantes telles que l’assurance récolte et climatique et les services-conseils pour aider les agriculteurs d’aujourd’hui et de demain; l’analyse économique de la numérisation rapide de l’agriculture, y compris l’automatisation, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique; et l’analyse bioéconomique de l’investissement dans les terres agricoles et la mesure du capital naturel que fournit l’agriculture, ainsi que le rôle de l’agriculture dans la réalisation des ODD.